QUITO (alt. 2850 m)

Tôt le matin, nous enregistrons nos bagages pour Quito. Le départ est prévu à 8 heures 15 via Madrid. Le voyage est un peu long, 11 heures 30 jusqu'à destination, mais tout fonctionne à merveille et les formalités d'immigrations sont assez rapides. Un minibus nous transporte jusqu'à l'hôtel en traversant une partie de la ville nouvelle, j'ai l'impression que toutes les villes sud-américaine à l'ouest de la cordillère des Andes (Lima, Cuzco, etc...) sont similaires avec en plus les installation électriques très anarchiques.
Notre hôtel, le Auberge Inn à une belle façade rouge, Pour la réception, il faut franchir sécurisé par trois portes sécurisées dont une grille. Les chambres donnent sur une cour intérieures et elles sont disposées sur plusieurs niveaux. La notre est relativement petite mais propre avec un lit double, deux chaises et une étagère. Petite promenade pour découvrir les alentours, il est 18 heures 30, il fait nuit et nous ne nous éloignons pas trop.
Ce soir, nous dînons à l'hôtel, buffet pour 6,90 USD (poulet, boeuf façon chili, haricots gacamole,fromage et galettes de maïs). Nous sommes un peu fatigués, la ville est à 2800 m d'altitude et nous avons tout de même besoin d'un temps d'adaptation, nous sommes un peu essoufflé quand nous empruntons les escaliers.

JOURNEE A QUITO.

Un petit déjeuner continental, sans plus: café, pain, marmelade, beurre, jus de fruit pour commencer la journée. Ensuite, une grande promenade de la journée dans le vieux Quito, la ville coloniale.
Parc Alaméda, basilica del voto, église de la Compania, le palais présidentiel, église San Fracisco, colline du Panecillo et la calle de la Ronda, etc....
Ce jour, 8 Octobre 2012, à 11 heures, grande cérémonie au palais présidentiel. Relève de la garde en musique avec un plus, le président Raphael Corréa vient saluer son peuple au balcon sur la place. Beaucoup de monde sur la place, comme d'habitude, les enfants des écoles en uniformes. D'autres groupes en profites pour interpeler le Président et demander des logements.
Déjeuner chez: Las cuevas de luis candelas avec empanadas au fromage (attention en équateur servi saupoudré de sucre) et Churrasco. Le décor est sympa, en sous-sol et la cuisine est correcte pour un prix raisonnable.
Deux lieu semblent incontournable à Quito:
Iglésia de la Compania de Jésus, C'est l'une des églises les plus célèbres de la capitale équatorienne en raison de sa grande nef, richement décoré de feuilles d'or, le plâtre et la sculpture sur bois. Le bâtiment possède une nef avec influence arabe évidente et présente également des œuvres par des artistes de l'école d'art à Quito. Aujourd'hui, l'Iglesia de la Companía de Jesus est l'un des ouvrages les plus importants de l'architecture baroque en Amérique du Sud et est un must pour toute personne qui va sur une visite à Quito.
La plaza de San Francisco, l'une des place les plus pittoresque où se trouve le monastère du même nom. La façade de l'église San Francisco et certaines portes des dépendances offrent à l'oeil un panorama plus qu'intéressant du style d'architecture de la Renaissance. L'église se compose d'une nef à travée unique, d'un transept de même largeur ainsi que de plusieurs magnifiques chapelles latérales communiquant entre elles par des arcs de style mudéjar. Sur le maître-autel de l'église, une statue de Notre-Dame de Quito représente un parfait exemple d'oeuvre provenant de l'école de Quito. Les murs et le plafond sont d'un style baroque remarquable et ornés de tableaux illustrant des scènes de la vie de saint Paul et de saint Pierre. Adjacent à l'église, le Museo Franciscano dispose d'une impressionnante collection de tableaux, de sculptures et de créations issues de l'école de Quito.
Retour à l'hôtel un peu fatigué, le souffle... Dîner dans le Quito moderne, rien de transcendant.

QUITO / OTAVALO

Ce matin, minibus pour un détour par le monument du"Mitad del Mundo", marque de la ligne équinoxiale qui sépare les deux hémisphères, nord et sud. C'est une poignée de scientifiques hexagonaux qui au XVIII déterminèrent l'emplacement (à 300m près!) de la ligne de l'équateur. Ces aventuriers-savants dirigés par De la Condamine effectuèrent des mesures compliquées et des calculs complexes pour aboutir à ce résultat. Aujourd'hui avec les nouvelles technologies (GPS), nous connaissons avec exactitude la latitude 00°00'00"". Il est donc préférable d'aller au museo de Sitio Intinan, nous pouvons participer à des expériences physiques dont certaines très amusantes (prévoir 1h30 de visite). Vous pouvez aussi faire tamponner votre passeport.
Déjeuner dans un petit restaurant sur la route d'Otavalo, un repas complet pour 2,50 USD (soupe + plat + jus de fruit). La route est de très bonne qualité mais sans grand intérêt.
Nous logeons à l'hôtel Riviera Sucre, très coloré, les chambres donnent sur un patio intérieur, très bien. Bon dîner dans un restaurant sur la place du marché, nous sommes seulement 8 convives, le service est parfait.
Agréable retour à pieds, les monuments sont bien mis en valeur et les réverbères décorés (colibris, masques de carnaval, monuments...)

OTAVALO (alt. 2530 m)

Après le petit déjeuner, petite promenade derrière l'hôtel, jusqu'au balcon derrière la voie ferrée pour apprécier l'ensemble de la ville dominée par le volcan Taita Imbabura. Ensuite descente vers la place "del poncho" pour le marché du mercredi. De nombreux stands très colorés, les produits "artisanaux" ce ressemblent tous, bonnets, chapeaux, tapis, tissus, le choix est vaste, délicat ou merveilleux selon les cas. Pour information, les commerçants sillonnent le monde pour vendre leur production. Dans la ville, ne pas oublier les églises, les marchands de glaces, la place centrale, etc....
Déjeuner dans un petit coin tranquille, patio ombragé au fond d'un couloir donnant dans la rue principale: Oraibi.
Après midi, lagune de Cuicocha, 3100 m, pour une promenade d'environ 3 heures, un petit effort physique tout de même, avec une vue extraordinaire sur la lagune autour du cratère. Dommage, il est presque impossible d'en faire le tour complet.
Dîner chez Quino, à proximité de l'hôtel, très bien, plats typiques avec un Pisco sour, bien entendu, pour un prix raisonnable.

OTAVALO / TENA

En route pour l'Amazonie équatorienne. Départ à 9 heure dans un minibus loué pour l'occasion. Nous passons par Cayambe, Pifo, Baeza (250 km) pour éviter Quito et arriver à Téna, étape du soir. Sur la route, simili orage, nous sommes obligés de descendre certains bagages à l'intérieur du véhicule pour mieux bâcher ceux restants sur le toit. Pour la fin de la route, nous sommes un peu à l'étroit.
Les paysages sont intéressants mais pas transcendants sauf peut être le passage d'un col à 4000 m et la vue sur le volcan Antisana que nous contournons ce qui nous permet de voir le versant enneigé. Nous longeons un jolie torrent, situé au fond d'une gorge, jusqu'à Baeza.
L'entrée dans Téna est un peu compliqué, un grand nombre de déviations à cause des travaux de voirie. Vers 16 heures, nous prenons un petit en cas bien venu: empanadas au poulet. Ensuite, préparatifs pour le séjour en amazonie, discussion sur le type de sac et son contenu pour deux et 3 jours logé dans une communauté et de déplacement en "pirogue". Quoi prendre !
Nouvelle expérience pour le dîner, un terre plein avec des tables et chaises de jardin en plastique, une cabane avec un self: poulet, saucisses, viande grillée et frites. Pour l'équateur, on peu trouver plus typique.... Il y a tout de même beaucoup de clients, surtout des jeunes.
En fin de soirée, l'atmosphère est un peu moite.

AMAZONIE, premier jour.

Nous prenons la route pour Misahualli, point de départ de notre séjour en amazonie. Rendez vous au bureau TEORUMI pour prendre nos bottes, indispensable au séjour. Ensuite, navigation sur le Rio Napo accompagné par théo Rivadeneyra, nous avons là un grand spécialiste de l'amazonie mais nous ne le savons pas encore. Le fleuve est très large, c'est un affluant de l'Amazone, nous arrivons dans la communauté Shiripuno. L'accueil est agréable, nous nous installons dans nos chambres, une grande maison en bois sur pilotis, en haut du village, sans électricité, des lits superposés avec le linge, draps et serviettes de toilettes, parfait, bien mieux que dans un bon nombre d'hôtels.
Ce matin, promenade dans la foret aux abords du village. Découverte des cultures: cacaoyer, citronniers, bananier, manioc.... Nous pouvons planter notre bananier: un trou, un rejet avec racine, vu l'humidité ambiante, il pousse tout seul, même processus avec le manioc.
Déjeuner, très bon poisson cuit dans une feuille de bananier après avoir été badigeonné de sel.
L'orage est là, après midi consacré au travaux d'artisanat typique de cette région: préparation du chocolat pour le dîner du soir et confection de bracelets avec un outillage plus que sommaire mais adéquat. Pour la détente, un aspect des danses des femmes.
En fin de journée, la pluie redouble, nous rejoignons la maison restaurant en pataugeant dans la boue et éclairé par notre lampe frontale.
Nous avons une éclaircie après le repas: musique, feu de bois sur la plage à proximité. La pluie reprend dès notre couché.

AMAZONIE, deuxième jour.

Après un copieux petit déjeuner: oeufs et gâteau cuit dans des feuilles de bananier, très bien. Départ en pirogue, environ 35 minutes pour une marche en foret de 3 heures 30. Pour nous, ce parcourt n'est pas des plus simple, par endroit des montées boueuses un peu raides et des descentes délicates. Malgré cela, les explications de Théo valent le déplacement. Les plantes médicinales pour toutes sortes de maux (poumons, nez gorge, morsures de serpents, etc...). Les petits insectes avec un goût de citron contenus à l'intérieur des branches et les petites grenouilles bleues bien utiles pour empoisonner les flèches de chasse. Les arbres dont un qui ce déplace en fonction de la lumière (le renouvellement des racines le permet) et un autre dont la sève est très utile pour la cicatrisation: le sang du dragon, etc... Pour commencer une aventure en amazonie, c'est parfait.
Déjeuner pic-nic dans un petit village, une pause est bienvenue. Il est 13 heures et nous avons l'impression que toute la population joue au foot-ball sur un terrain tout de même archaïque, d'autres enfants profitent du repas. La bonne humeur et la gaité semble être de rigueur.
Ensuite, tous debout sur le plateau d'un camion direction le fleuve Napo pour une petite baignade ou pour seulement un bain de pieds. Navigation jusqu'à un "lodge" dans la forêt. Un peu en hauteur, avec une vue imprenable sur le Rio Napo, Casa Sinchi Sacha, les chambres sont simples mais propres dans des maisons en bois, les lits équipés de moustiquaires. Douches communes dans un bloc de sanitaires. L'électricité n'est disponible qu'à partir de 18 heures, pour une bière fraîche....! Mais l'expérience avec au couché la forêt à la tête du lit, seulement séparé par un grillage, c'est formidable.
Le dîner est très bien avec des "tomates de arbol" cuites en dessert.

AMAZONIE, troisième jour.

Aujourd'hui, beaucoup de pirogue, passage de "rapides", par endroit le courant est assez fort. Au passage, nous pouvons admirer de gros singes à fourrure dans les arbres sur les rives du fleuve. Arrêt dans un "zoo" ou les animaux sauvages sont recueillis pour des soins et du réaprentissage de la vie après des violences dans le groupe, mauvais traitement, etc...Ils sont ensuite réintégrés dans la nature si possible. De nouveau pirogue jusqu'au site pour le déjeuner. Un buffet super sympa est dressé sous des abris en bois dans une belle clairière ou est installé un très intéressant musée ethnologique que nous visitons avec joie, d'autant plus que théo, notre guide, se lance dans une grande diatribe pour le maintien de son peuple dans le pays, sur les problèmes écologiques liés au réchauffement et sur les recherches pétrolières destructrices, avant notre apprentissage du maniement de la sarbacane.
Après 35 km de pirogue, c'est un peu long, retour à Misahualli avec un peu de regrets, le séjour est trop court. Nous devons un grand merci à Théo pour nous avoir fait découvrir un peu de son Amazonie. La ville est très animée avec beaucoup d'enfants joyeux, les singes semblent très heureux dans cette ville.
Ensuite, Téna ou nous couchons. Après une bonne douche, dîner de l'autre côté du pont: Cabana chuquitos , pour 10 USD par personne, un super repas.

TENA / BANOS (alt. 1820 m)

Ce matin, départ en bus pour Banos. Il est 9 heures. Voyage sans problème, beaucoup de végétation en bordure de route, des cascades et des torrents. Arrivée vers 11 heures 40. La ville est relativement petite et très sympa. Elle semble prévue pour le tourisme en tous genres et pour toutes générations. Beaucoup de bureaux pour organiser un bon séjour avec activités diverses et variées. Nous logeons à l'hôtel Plantas y Blanco. Très bien situé, une belle terrasse, des informations claires dans tous les couloirs et confort raisonnable. Vu l'heure d'arrivée, nous déjeunons à côté chez Hostal Carolina & café good, parfait avec un menu tout à fait correct et varié.
Après-midi, promenade en ville: la basilique de la vierge, l'architecture, les commerces très variés. Aucun problème d'orientation, nous sommes dans une cuvette et les rues sont toutes perpendiculaires. La ville est dominée par le volcan Tungurahua toujours en activité permanente aujourd'hui, il est sous surveillance constante et les indications sur les chaussées permettent une éventuelle évacuation rapide et dans l'ordre de la population.
Nous poursuivons notre promenade avec pour objectif: voir la ville depuis le mirador de la vierge. Suite à une indication erronée, nous montons 30 minutes à flan de montagne pour nous apercevoir, une fois en haut que des escaliers existe sur l'autre versant. Après avoir repris notre souffle, nous pouvons découvrir un paysage magnifique sur la ville avec tous ces volcans alentours. Bien sur, retour tranquille par les escaliers.
Nous dînons à la Closerie des Lilas. Bien, la cuisine est bonne, le Pisco est un peu moins bon qu'à Otavalo.

BANOS

Il a plu tout la nuit avec un peu d'orage. Nous nous levons à 6 heures, la première douche est froide... l'eau chaude ne ce réveille qu'à 6 heures 30. La basilique sonne bizarrement. Le petit déjeuner sur la terrasse est vraiment très bien: oeufs brouillés, pain maison, muffin, gâteau.
Matinée consacrée à la route des cascades en chiva, bus traditionnel en bois coloré, avec pour objectif Pailon del Diablo environ 20 km. La route surplombe la rivière et les paysages sont magnifiques. Au passage tester les Tarabitas, installés dans une sorte de panier, on traverse la gorge accroché à un câble tracté par un vieux moteur de voiture. La situation au milieu de la traversée est vraiment un bon moment. Fin du parcourt à pieds jusqu'à la cascade la plus impressionnante: Pailon del Diablo. Une petite condition physique est nécessaire.Pour aller, le chemin descend, mais il faut penser au retour. Nous sommes un peu mouillé, voir trempés pendant le parcourt, embruns des chutes d'eau à certains endroits.
Retour vers 13 heures pour déjeuner. Puis vers 15 heures, nous décidons de monter au mirador de la Cruz de Bellavista. La montée est un peu raide par endroit, il faut compter une bonne heure de marche. La vue sur la ville est spectaculaire, si le temps le permet, vous pourrez aussi voir le sommet du Tungurahua qui est imprévisible, la dernière éruption date de Mai 2012.
Nous dînons à la Caldera dans la rue principale. Ce soir il pleut et il fait de l'orage.

BANOS / LATACUNGA (alt. 2700 m)

Cette nuit orage... Ce matin pas d'électricité, pas d'eau chaude. Départ en bus de ligne pour la ville de Salasaca pour son marché artisanal du mercredi. Nous pouvons stocker notre paquetage à la boutique internet sur la place, les gens sont très accueillants. Les habitants sont en costume traditionnel: poncho noir, pantalon et chapeau blanc. Aujourd'hui, il pleut et les chapeaux sont protégés par des sacs plastiques. La majorités des femmes se promènent avec une quenouille et filent en permanence la laine. Il faut dire que ces gens sont célèbres pour leurs tissages colorés.
Ensuite, deux bus: Salasaca / Ambato, Ambato / Latacunga, le trajet en bus est assez commode, il en passe relativement souvent et l'on peut faire des correspondances rapides, même avec de gros sacs de voyages . Nous logeons à l'hôtel Rosim, correct, les chambres sont vastes... Mais la notre n'a pas de fenêtre sur l'extérieur. Promenade dans Latacunga, petite ville de montagne, quelques vielles maisons basses, comme souvent, les églises sont fermées mais sur la grande place la cathédrale est visitable, voir aussi la mairie et le Vicente Léon Collège. Nous nous attardons au cimetière ou l'aménagement des chapelles est très différent de ce que nous connaissons.
Un petit chocolat chaud devant l'église Santo domingo au Coffee de Los Andes pour reprendre un peu de force et continuer la promenade.
Dîner type BBQ avec saucisse, boudin, porc et poulet grillés, très économique: 12,25 USD pour deux.
Fin de soirée, petite promenade en ville, les principaux monuments sont illuminés, la ville est très colorée, bon moment pour terminer la journée.

LATACUNGA / SAQUISILI / LAGUNA DEL QUILOTOA

Ce matin, en route pour le marché du jeudi de Saquisili. Dans un premier temps, l'immense champs à l'extérieur de la ville, un peu boueux et couvert de paille facilitant le piétinement pour le marché au bétail avec lamas, cochon, vaches, moutons... Le brouhaha et les odeurs nous enveloppent. Ensuite, un peu plus loin, les fruits et légumes, poissons et cochons dinde, le spectacle est haut en couleurs et mérite vraiment une visite. Plusieurs groupes de villageois palabrent en costumes traditionnels, un beau marché, haut en couleurs et très animé.
La route pour atteindre la Laguna Del Quilotoa est extraordinaire avec des champs bien délimités, à flan de coteaux de divers aspects en fonction des cultures. Au passage, nous faisons une halte pour voir les peintures naïves de Alfredo Toaquiza de la communauté Tigua. Maintenant, la route est un peu moins praticable, beaucoup de travaux, nous passons sur une voie par endroit, etc...
Déjeuner dans "un refuge" à Laguna de Quilotoa. On nous a servi le Cuy (cochon d'inde rôti), probablement trop cuit, un peu sec, il faudra de nouveau tenter l' expérience au marché.
Promenade autour de la lagune, il pleut, le paysage est dans la brume. Nous en profitons pour prendre un chocolat chaud dans un petit restaurant au sommet du cratère. Il fait un peu froid, nous sommes à 3800 mètres d'altitude.
Retour un peu délicat avec les routes boueuses et défoncées.

LATACUNGA / COTOPAXI

Aujourd'hui, journée consacrée au volcan Cotopaxi, 5897 mètres d'altitude, le plus haut volcan actif de ce pays. Départ 8 heures 30, après deux heures de route, premières informations sur la flore endémique dans un petit espace musée en pleine air. Nous décidons de zaper la lagune pour aller directement sur les flancs du volcan. La montée en minibus est délicate du fait de la réfection de la route, elle est très boueuse et encombrée d'engins de travaux publiques.
Nous sommes déposés au dernier parking, à ce moment, une question: va-t-on réussir l'ascension jusqu'au refuge. C'est notre première marche au-dessus de 4 000 mètres. Nous suivons les traces qui forment un petit chemin serpentant jusqu'à 4810 mètres. Nous progressons sous le grésil, un peu délicat pour nous, mais faisable. Enfin, la photo devant le panneau de bois indicant l'altitude. Après une petite collation et un chocolat chaud dans le refuge, une nouvelle marche de 45 minutes, avec des déclivités significatives, pour découvrir un petit glacier. Nous pouvons constater le recul important du front (environ 100 mètres en 5 ans) probablement du au réchauffement, + 3° nous dit on.
Au retour, une petite promenade d'une heure autour de la lagune Limpiopungo que nous avons laissée de côté le matin. Le paysage est magnifique, sauvage, des bosquets, une fleur endémique, calme avec beaucoup d'oiseaux.
Retour tranquille à l'hôtel.

LATACUNGA / CHIMBORAZO / RIOBAMBA (alt. 2795 m)

Ce matin, objectif Chimborazo. Nous passons a Ambato et continuons la route sur les flancs du volcan, le paysage est agréable. au fur et à mesure de notre progression, le ciel se couvre et le sommet se cache partiellement derrière les nuages. Nous sommes maintenant au premier contrôle et là, surprise, on nous informe qu'il nous faut un guide pour monter plus haut, à 4 800 mètre, point de départ pour le refuge Whimper situé à 5000 mètres. Ce point de détail important n'avait pas été envisagé. Les nuages sont de plus en plus bas, on ne voit plus le sommet. Nous décidons de ne pas monter jusqu'au premier refuge, mais de poursuivre vers Riobamba.
Nous logeons à l'hôtel Tren Dorado, bien situé, avec trois zones distinctes dont un petit patio fleuri et calme. Nous décidons de déjeuner dans la maison qui a accueilli Simon Bolivar: El Délirio Restaurant. Le menu du jour pour 10 USD est parfait (pain à l'ail, empanadas, soupe, plat de viande et crème). Dans cette maison ancienne entourée d'un jardin fleuri, le général écrivit: Délire sur le Chimborazo.
Ensuite, promenade dans la ville, le marché avec un bon nombre de stands de couture, tenus en général par des hommes, la cathédrale et sa place arborée entourée d'arcades. La ville est très animée, la population semble relativement jeune. A la gare, nous assistons à l'arrivée d'un ancien train en provenance de Quito semble-t-il, l'attraction de la journée.
Nous dînons à quelques pas de l'hôtel, dans un restaurant populaire typique pour 8 USD à deux, menu: soupe à la tomate, tortillas espagnole, spaghetti Alfredo, bière (60 cl).
Le soir il fait un peu frais.

RIOBAMBA / NARIZ DEL DIABLO / RIOBAMBA

Départ matinale en bus pour la gare d'Alausi ou nous allons prendre le train du Nariz del Diablo. Arrêt au marché traditionnel de Colta avec les stands ou l'on peut acheter une portion de cochon grillé avec les pommes de terre sautées qui l'accompagnent, également pour que le chauffeur fasse une petite pause déjeuner.
Nous continuons notre route jusqu'à Alausi pour ce qui aurait pu être une expérience avec ce train mythique Nariz del Diablo, ainsi nommé car il passe près d’un rocher ressemblant au « diable », qui circulait en Equateur à très faible allure dans la magnifique Cordillère des Andes. Paysages saisissants, frissons et atmosphère aventure garantis!
La Nariz del diablo a été construit au tout début du XXème siècle et la construction de cette voie ferrée a été l’une des plus difficiles du monde. Le tronçon initial reliait les villes de Guayaquil, sur la côte, à Quito. La vétusté de ce train et El Nino frappant le pays de façon régulière, le trajet de ce train extraordinaire n’était utilisable que sur un tronçon de 100 km entre Riobamba et Alausi.
Il y avait plusieurs classes dans ce train, mais la façon de voyager la plus prisée des touristes était la plus originale : sur le toit.
Ce train était très touristique, de très nombreuses personnes faisaient la queue très tôt le matin, dès 5h00.
Mais ça, c'était avant.....Aujourd'hui, c'est un train touristique confortable sur le petit tronçon Alausi, Sibambé, Alausi, environ 12 km, avec tout le marchandising lié à cette excursion: petit musée, cafétéria, danses folkloriques. Seul la descente et la montée en zigzag à flan de montagne permet d'apprécier la prouesse technique. Un peu de déception tout de même.
Retour par le même chemin mais cette fois arrêt à Guamote devant une ancienne église en pierre de 1539, peut être la plus vieille d'Equateur. Nous sommes en fin d'après midi à Riobamba, nous prenons un peu de temps pour monter jusqu'au parvis de l'église San Antonnio de Padua ou la Loma de Quito. Construite en 1935, elle domine la ville. De son parvis, une vue superbe sur les volcans voisins El Altar, Tungurahua et Chimborazo, malheureusement, ce soir le temps est couvert et nous les devinons dans le lointain. Effectivement quand le temps s'y prête, le tableau doit être magnifique.
Pour le dîner, c'est un peu compliqué. Comme souvent, le dimanche soir, les restaurants sont fermés. Une pizzeria fera l'affaire. Les pizzas sont au feu de bois et faites maison, c'est très bien.

RIOBAMBA / CUENCA (alt. 2530 m)

Ce matin, le pain ce fait rare à l'hôtel, petit déjeuner léger. Nous partons en bus de la gare terrestre pour Cuenca, départ 9 heures 30.
L'itinéraire est le même qu'hier jusqu'à Alausi. Mais à Colta, surprise, le bus ne redémarre plus, problème de boîte de vitesses. Le second du chauffeur intervient avec sa clé.... après environ 30 minutes, tout fonctionne comme neuf et nous repartons.
Les paysages sont magnifiques, une route de montagne en lacets, sur les versants des pics, un patchwork de rectangles et carrés de très belle terre semble-t-il. Probablement difficile à cultiver au vu de la pente.
Nous profitons d'un arrêt technique pour déjeuner rapidement, 2 Empanadas et 2 sablés pour seulement un USD l'ensemble. Sur le trajet, de fréquents arrêts pour prendre des voyageurs et permettre aux divers colporteurs de vendre: de l'eau, des fruits et autres babioles. Plus un arrêt particulier pour que le machiniste dépose une petite pièce dans le tronc d'une chapelle, dédiée à la vierge, au bord de la route.
L'hôtel à Cuenca, le Hostal la Orquidéa, dans une demeure coloniale à l'architecture typique, est bien placé dans la ville mais malheureusement, à cette date, le restaurant est en travaux et la chambre de niveau moyen, avec un parquet très grinçant. L'équipement est réduit à son minimum.
Petite promenade rapide sous la pluie. Dans le vieux Cuenca, des maisons coloniales ornées de stucs, de nombreuses églises et petites places. Une visite de la cathédrale avec ses deux dômes bleutés.
Nous dînons dans un restaurant sympa, sous les arcades du parc Abdon Calderon, à côté de la cathédrale immaculée conception, le Raymipampa. Le décor est agréable, la cuisine typique, 17 USD pour deux, très bien.

CUENCA

Ce matin, petit déjeuner très agréable à deux pas de l'hôtel, chez Parada Panesa sur Benino Malo.
Ensuite, départ devant l'ancienne cathédrale à 10 heures pour un tour de ville avec les bus rouges. Cela fait un peu touriste de base, mais c'est super intéressant pour découvrir rapidement une ville afin de sélectionner les quartiers à revoir en profondeur. Les vieilles rues, la ville nouvelle, montée à l'église du mirador de Turi, un belvédère qui domine toute la ville, l'ensemble en 1h30 environ. Sous le soleil, c'est parfait.
Déjeuner au mercado 10 de Agosto. Il est installé sous une grande halle où les habitants viennent faire leurs courses de la semaine. vous y trouverez des fruits et des légumes par milliers, des plantes aromatiques, des viandes et des poissons et des objets de la vie quotidienne. Nous testons le hornado, un gros cochon rôti entier aux arômes délicieux, cerise sur le gâteau un morceau de peau croustillante chapeaute l'ensemble, le tout accompagné de pommes de terre, maïs et oignons. Au centre du marché, au ré-de-chaussée, sous l'escalier, des matrones, probablement herboristes et guérisseuses pratiquent la flagellation selon un rite purificateur millénaire avec des fleurs et des plantes spécifiques.
Promenade dans la Calle Larga pour les vieilles maisons coloniales et les sombreros. Premier arrêt au musée-atelier du chapeau: Barrancos panama hats. C'est probablement l'heure du repas, beaucoup de panama sur les tables de présentation, mais personne pour nous renseigner ou nous parler du musée. La visite est tout de même valable pour le café bar qui donne sur le Rio Tomebamba et sur la terrasse le petit magasin du photographe, un moment agréable et amusant pour se costumer, se faire la photographier dans un décor original.
Retour sur nos pas, à proximité du marché pour visiter l'atelier Alberto Pulla Sombreros. Un petit magasin qui donne sur la rue Tarqui. Il faut monter à l'étage pour la salle d'exposition et de vente avec un très grand choix, essayer, c'est l'adopter.
Retour dans la calle larga pour la visite improbable d'une vieille demeure. Après avoir sonné, une gouvernante nous ouvre, nous sommes dans une vaste entrée avec un escalier monumental et une vieille dame nous propose une visite de sa demeure pleine de souvenirs pour 2 USD et nous commente sa vie quand nous passons de pièce en pièce. Un voyage dans le temps très surprenant comme dans un rêve.
Dîner au restaurant AKELARRE de l'hôtel Inca Réal, la cuisine change un peu, elle est plus délicate que les plats traditionnels: jambon sérano avec tomates tièdes, brochettes poulet ananas...

CUENCA (deuxième jour)

Petit déjeuner au même endroit qu'hier, toujours parfait. Aujourd'hui, promenade dans Cuenca, de notre hôtel, nous passons par le marché aux fleurs, petite place très colorée. Dans l’église El Carmen de la Asunción, nous assistons à une messe en musique, beaucoup de ferveur, un bon souvenir pour ce début de journée. Promenade le long du Rio Tomebamba, les berges sont en cours d'aménagement, mais la balade s'impose. D'anciennes demeures sont en chantier pour réhabilitation, l'alignement de ponts est assez jolie. Face aux habitations, sur l'autre rive, des murs avec des graffitis très sympa.
Retour au marché 10 de Agosto pour notre plat favori du moment: le cochon grillé avec son accompagnement de légumes.
Ensuite, un petit expresso sur une petite place arborée, au Coffee tree. La musique est bonne et le personnel agréable. Ambiance jeune.
Visite au CIDAP. Malheureusement, le musée est fermé, mais nous pouvons voir une exposition "d'objets pour la cuisine" réalisée par un artiste équatorien: Jackson Avila. Il travaille le Tagua, le Coco et le Chonta.
Ensuite, visite du nord de la ville par les petites rues. Toujours de belles demeures aux façades colorées, aux balcons ouvragés et frises sous les toits. Nous passons dans un nouveau marché: mercado 9 de Octubre. Très coloré, sur deux niveaux, un pour la viande, l'autre pour les fruits et légumes. Nous avons pris le temps de la conversation avec les commerçants pour connaître les prix. Viande de boeuf: 4,50 USD le kilo et les tripes (gras double) 2,50 USD le kilo.
Retour tranquille pour dîner, soirée correcte, rien de notable.

CUENCA / COTE PACIFIQUE

Route vers Guayaquil puis Olon sur la côte Pacifique. A partir de Cuenca, la route est magnifique, dans la montagne, nous traversons le Parque Nacional Cajas, c'est un bon moment. A la moitié du parcourt, le paysage change, il est tout autre, des cultures: Cacao, Riz, bananes et ananas. Bon nombre de vendeurs à la sauvette dans le milieu de la route. Une surprise avant Guayaquil, une route à 4 voies avec terre-plein central arboré et ce sur environ 40 km. La traversée de Guayaquil est un peu délicate, beaucoup de circulation, un gros trafic.
Ensuite, direction le Pacifique. La route est belle, très peu de circulation, paysages secs et tristes. Les villages semblent en décrépitude ou en rénovation. Peut être une région plus pauvre que dans les Andes.
Arrivée à Olon, étonnement, un tout petit village un peu triste, les routes d'accès à la plage et celles du littoral sont en réfection, les cabanas du bord de mer sont fermées en cette fin octobre. L'hôtel qui est retenu pour plusieurs nuits donne sur l'océan, son seul intérêt, pour le reste, aucun commentaire.
La plage est très étendue et magnifique par contre la promenade dans le village n'a rien d'engageant, c'est un peu triste, le temps est menaçant, même un peu de pluie. nous devions dîner dans une des cabanes sur la plage, mais la tenancière n'est jamais venue malgré le rendez vous fixé. Heureusement, sur la place du village, un petit éventaire avec barbecue, très bien. Notre sauveur pour la soirée, 4 USD pour deux parts avec grillade de Chorizo, riz, haricots rouges et eau. Nous avons également un spectacle gratuit, la gymnastique collective devant le kiosque du village: la zumba.
Nous décidons pour demain de changer de lieu et de pousser jusqu'à Puerto Lopez.

OLON / PUERTO LOPEZ

Ce matin, la personne qui devait nous accueillir hier soir dans sa cabane sur la plage est également absente ce matin pour le petit déjeuner. Nous trouvons une petite épicerie avec deux tables sur le trottoir ou nous pourrons prendre notre "breakfast", c'est un bon départ. Départ en "minibus" pour Puerto Lopez, les bagages suivent dans un pick-up. Nous avons rendez vous au bureau de voyages Machalilla tours pour une visite de Isla de la plata, réserve ornithologique à une heure de bateau. Nous allons enfin voir les frégates, les fous à pattes bleues et rouges, fin Octobre est déjà tard pour espérer voir des baleines. Cette promenade est indispensable et très agréable pendant un séjour à Puerto Lopez. C'est le prélude pour les Galapagos, l'île est surnommée: "les Galapagos du pauvre". Mais une fois sur le site, c'est une tout autre vision, les chemins balisés nous permettent de découvrir tous ces oiseaux dont certains nichent au milieu du sentier. C'est le moment faire un point sur la chance que nous avons d'être sur cette île. Le spectacle est fabuleux.
Nous sommes de retour vers 17 heures et nous installons à l'hôtel Los Islotes, face à l'océan.
Avant le dîner, nous prenons un petit cocktail dans l'une des "cabanes" de la plage, une petite séance de farniente. Ensuite chez Carmita's, nous dégustons les calamars à l'ail, très bien.
Notre chambre donne sur la rue du bord de mer très animée dans la soirée donc nous veillons un peu tard, c'est l'ambiance des stations qui longent le pacifique pour jeunes "backpakers".

PUERTO LOPEZ / GUAYAQUIL

Petit déjeuner agréable en front de mer, chez Spondylus, les jus de fruits frais sont parfaits et les toasts grillés délicieux. Nous avons la matinée pour nous avant le départ du bus pour Guayaquil à 13 heures.
Dans un premier temps, le retour des pêcheurs après une nuit en mer. Tout ce fait sur la plage, un grand spectacle. Les grosses pièces sont débitées à même la plage, le sang et les viscères ce mélangent à la mer qui prend peu à peu une couleur rouge diluée. Plus près de la route, des étales sont installés ou les filets de poissons sont immédiatement levés, de petit restaurants éphémère pour le petit déjeuner familiale. Tout ce passe dans un brouhaha indescriptible avec palabres et les billets passent de main en main lors des ventes.
Petite promenade dans le village pour passer le temps avant le départ. Il est 13 heures, c'est parti pour 4 heures de bus jusqu'à Guayaquil. Étouffant, les arrêts fréquents, le va-et-vient des vendeurs à la sauvette, l'un pour de l'eau, l'autre pour les gâteaux, un troisième les fruits, etc...On nous fait même l'article pour du ginseng lyophilisé qui est bon pour tous les meaux une fois dilué dans un litre d'eau. Les copies de CD sont également dans les propositions.
Gros trafic pour entrée dans la ville, le temps semble long. Malheureusement, le choix de notre hôtel s'avère catastrophique, il est sordide, sale, sans fenêtre dans la chambre et dans un quartier... Une nuit seulement, ce sera vite passée.
Il fait déjà nuit quand nous sortons pour dîner. Nous empruntons l'avenue du 9 Octobre, très animée, jusqu'au Malecon Simon Bolivar qui semble être la promenade populaire avec son grand parc et ses restaurants. Nous poursuivons jusqu'à la colline de Santa Ana en montant les marches numérotées (les 456 servent d'adresse). Mais ce soir c'est Halloween, les bars sont bondés et la musique assourdissante. Nous décidons de revenir dîner sur le Malecon.
Suite... Les Galapagos.

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